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Pour bien appréhender l’absolue nécessité de mettre en place une politique de sécurité cohérente, complète et multicouche, il convient de rappeler quelques chiffres sur l’explosion des coûts liés aux failles de sécurité.

En 2015, les entreprises ont subi une hausse de 38 % sur les 42,8 millions d’incidents de sécurité détectés par rapport à l’année précédente, selon l'étude « The Global State of Information Security Survey 2016 » de PwC. Cette vulnérabilité croissante peut en partie être imputée aux changements dans le modèle que la plupart des personnes utilisent pour accéder à l’informatique. En effet l’étude du Ponemon Institute souligne qu’une majorité d’administrateurs informatiques et d’experts de la sécurité considèrent qu’il existe une augmentation significative du risque pour les terminaux en raison de l’utilisation d’applications cloud commerciales (73 %), d’employés travaillant à domicile ou depuis d’autres emplacements à distance (63 %) et de l’utilisation d’appareils mobiles appartenant aux employés (68 %). Parallèlement, la nature de la menace évolue également. Les pirates et les auteurs des malwares sont de plus en plus susceptibles d’appartenir à d’importantes organisations criminelles ou d’être employés par des États-nations et les attaques sont coordonnées et réalisées avec un grand professionnalisme.

Les risques financiers découlant de la cybercriminalité sont également en forte augmentation comme le montrent les quelques exemples ci-après.

En 2016, le fournisseur de l’industrie aérospatiale FACC a déclaré qu’un seul piratage avait coûté au service de comptabilité environ 55 millions de dollars. PwC a estimé les pertes financières totales moyennes dues à des incidents de sécurité à 2,5 millions de dollars en 2015 et que le vol de propriété intellectuelle « délicate » avait augmenté de 56 %.

La réputation peut également être ternie par une cyberattaque. Le site de rencontres en ligne Ashley Madison a subi une attaque de pirates qui menaçaient de dévoiler les informations personnelles et données bancaires de 37 millions de clients dans le monde. Bien qu’elle ait sécurisé le site peu après l’attaque, la société mère Avid Life a déclaré une perte de 200 millions de dollars à la Bourse et son patron Noel Biderman a dû démissionner de ses fonctions. À l’époque, l’analyste de Wells Fargo, Gray Powell, expliquait que cette violation montrait que la sécurité n’était pas simplement une question de budget et que des données de clients perdues pouvaient avoir un impact dramatique sur les plans commerciaux, l’image de la marque et les évaluations d'une entreprise, ce qui s’est effectivement avéré dans le cas d’Ashley Madison.

Enfin, en cas de violation grave de la protection des données, les pertes peuvent également être exorbitantes. Sony Pictures Entertainment aurait subi des pertes de 100 millions de dollars à la suite d’un piratage informatique en 2014, notamment du fait de la perte de productivité pendant le rétablissement des opérations en ligne.

De tels exemples peuvent être multipliés à l’infini et certains évoquent des pertes financières cumulées se chiffrant à 400 milliards de dollars dans l’ensemble du monde soit l’équivalent du PIB de la Suède.




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