Par Ewen Syngres le 29/07/2018
Selon Vladimir Poutine, alors que la Russie, pays organisateur du Mondial, a été visée par 25 millions de cyber-attaques, toutes ont été déjouées, et ces attaques étaient toutes plus ou moins en lien avec la Coupe du Monde.
Nous avons déjà signalé l’affaire de piratage de la chaîne beIN Sports : des chaînes de télévision ou des collectivités sud-africaines pirataient les diffusions de beIN Sports pour diffuser les matchs.
Le jour même de la finale de FIFA 2018 à Moscou, la Russie déclarait avoir été visée par vingt-cinq millions d’attaques, et assurait également les avoir toutes déjouées.
« Nous avons utilisé toutes nos forces »
« Pendant la Coupe du Monde, près de 25 millions de cyber-attaques et d’autres actes criminels sur les structures de l’information en Russie, liés d’une façon ou d’une autre à la Coupe du Monde ont été neutralisées », a déclaré Vladimir Poutine le 15 juillet lors d’une rencontre avec les services de sécurité russes.
Selon Le Figaro et l’Express reprenant les déclarations du président russe, les attaques sont susceptibles de provenir de l’Iran, de Russie, de Chine ou encore de Corée du Nord. Il s’agirait de tous types de hacks : individuels, faits en groupe ou organisés par un État. On retrouve fréquemment ces pays-là dans les affaires de piratages, ce qui témoigne une fois de plus des tensions géopolitiques qui s’expriment par la cyber.
Le résident du Kremlin insiste sur le fait qu’elles ont été « neutralisées », bien qu’il ne donne pas d’informations précises sur les attaques. Vladimir Poutine déclare : « derrière ce succès, se cache un très important travail préparatif, opérationnel, d'analyse et d'informations, nous avons utilisé toutes nos forces, notre concentration était à son maximum »
Même s’il semble impossible de vérifier les déclarations de Vladimir Poutine, l’information est plausible selon la société de sécurité informatique FireEye, laquelle précise : « ce chiffre peut sembler étonnamment élevé, mais pas nécessairement pour ceux qui travaillent sur le terrain. Tous les grands événements, qu'ils soient sportifs, politiques ou autres, sont susceptibles d'attirer des cyberattaques ». D’autant plus quand la Russie en est la cible.