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C’est une loi désormais immuable des services marketing : un concept chasse l’autre... L’année dernière, nous avions répondu à la vague du cloud computing et du BYOD. En ce début d’année, c’est le Big Data qui occupe le devant de la scène. Pour tenter d’en savoir plus, nous avons lancé une grande enquête auprès de notre réseau de contacts RSSI. En voici la synthèse.

Buzz ou existence réelle ? Première constatation : les projets restent encore « embryonnaires », malgré des enjeux économiques colossaux, comme nous le confirme Gérôme Billois, manager chez Solucom. Nous avons ainsi reçu plusieurs réponses et des mails qui nous soulignaient le manque d’initiatives dans ce domaine. Pour beaucoup de RSSI, le sujet est encore confidentiel et ne dépasse pas le phénomène du « buzz ». « Aujourd'hui, les demandes autour des problématiques du Big Data viennent essentiellement de nos clients, assure Yann Le Tanou, directeur opérationnel chez Valtech. Elles peuvent émaner tant du côté des métiers que du côté de la DSI. Toutefois, les questions soulevées par les clients laissent penser que les organisations sont encore peu matures sur le sujet du Big Data en raison de la diversité et de la complexité des besoins identifiés. Peu sont déjà capables de comprendre les bénéfices attendus et de dessiner les contours d'un projet Big Data pour le déployer au sein des organisations. L'essor du cross-canal et la technologie qui évolue à un rythme effréné font que les acteurs e-commerce et du retail en général, sont souvent en première ligne pour demander la collecte d'informations relatives au comportement et aux actions du consommateur ». Et pourtant, au-delà du buzz, le Big Data suscite des espoirs. Paul-Olivier Gibert, PDG de Digital Ethics, souligne que « c’est un sujet complexe, avec des degrés de maturité divers de la part des entreprises. Le Big Data s’inscrit dans une logique d’innovation. La donnée est un nouvel objet économique et social. On va probablement assister à une explosion des données. »

Peu de projets d’ampleur

Pour Gérôme Billois (Solucom) « il y a un regain d’activité autour de ces sujets, en particulier dans de nombreux métiers qui sont intéressés par la promesse Big Data pour construire de nouveaux services afin de mieux optimiser leur fonctionnement et leur coût. Cependant, nous voyons encore très peu de projets d’ampleur démarrer chez nos grands comptes ». Le domaine de la banque, avec les puissances de calcul associés, l’énergie, la recherche et développement, les départements marketing qui veulent exploiter de grandes bases de données afin de cibler aux mieux les attentes de leurs clients constituent autant de projets pour le Big Data. Vincent Trély, Président de l’APSSIS (Association pour la Promotion de la Sûreté des Systèmes d’Information de Santé) et Directeur de Proxima-Conseil, se montre encore plus positif : « le Big Data n’est pas un feu de paille : il y aura des applications dans les grands sondages, la politique, les analyses d’opinion publique, la lutte contre la criminalité… ». Citons aussi, à titre d’exemple, le contrat gagné en 2010 par InterSystems avec l’ESA (European Space Agency : « L’ESA a choisi la base de données CACHE d’InterSystems pour exploiter les données du satellite Gaïa. Ce dernier a pour objectif d'étudier les mouvements de plus d'un milliard de corps célestes dans notre galaxie. Chaque objet céleste sera observé en moyenne 70 fois pendant une période de cinq ans », précise Tristan Debove, Country Sales manager d’InterSystems. Les milliards de données recueillies par le satellite sont des données dynamiques, à capter et sécuriser dans un temps limité chaque jour, pour en tirer des analyses et de l'information scientifique dont les paramètres vont évoluer au fil du projet. Puissance, souplesse du modèle, sécurité, volumes… On retrouve ici tous les ingrédients d'un vrai projet de Big Data, même si le nom de Big Data n’était pas encore répandu au moment du démarrage du projet.

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